DESY BORN Drawing

90,00 

DESY BORN
Freestyle
red felt-tip pen on thick paper
21×29.7cm
signed on the left
dated 2014 lower right

French Interview :

Salut Desy peux-tu te présenter aux personnes, non initiées au graffiti, qui ne te connaitraient pas ?
Originaire de Sarcelles en banlieue nord de Paris, une ville bien ancrée dans le hip-hop. J’ai très vite été séduit par le graffiti autour de moi, ça peignait de partout.

Comment as-tu été amené à débuter la peinture ?
Ça a commencé à me prendre dès le collège, tout le monde avait un tag on était en 87-88. Pendant l’été 88, un copain au sport m’a ramené Spraycan-Art et Subway-Art. Ça a été une révélation comme pour beaucoup je crois.

Comment pourrais-tu définir ton style dans le mouvement graffiti ?
Je fais plutôt un graffiti de type classique. Le graffiti et le hip-hop de l’époque m’inspirent toujours aujourd’hui, tout en utilisant les techniques et les couleurs d’aujourd’hui. Propreté et redécoupage, j’aime bien que mes graffitis soient propres. Un mélange de graffiti ancien et nouveau en somme.

Tu es influencé uniquement par ce qui se fait dans la rue et dans le milieu de l’art ou tes influences sont plus diverses ?
Je ne suis pas trop influencé par ce qui se passe dans la rue même si je dois admettre que j’aime bien ce qui se passe en tag ou graffiti sur les métros, les voies ferrées ou autres autoroutes. J’ai plutôt une inspiration sur le moment; je viens de finir une boutique de tattoo, j’ai fait des bboy et bgirl avec des tatouages. C’était une chose que je n’avais pas encore faite, c’était pour moi l’occasion de tester un nouveau truc. Les influences sont donc plutôt diverses mais surtout sur le moment.

La ville où tu as grandi « Sarcelles » a été très importante dans le Rap avec notamment le Ministère Amer et le Secteur A, a-t-elle favorisé ton épanouissement dans cette grande famille qu’est le Hiphop ?
Oui, c’était plutôt incroyable! A l’époque à Sarcelles tout le monde était dans le hip-hop, ça tagguait, graffait, rappait, dansait, c’était complètement dingue. Pas besoin de quitter la banlieue, on avait tout sur place et ça a aussi forgé mon style vestimentaire.

Tu collectionnes les magazines et fanzines graffiti, d’où t’es venu cette passion dévorante ?
Au départ, ce n’était pas une passion c’était plutôt pour moi une façon de savoir ce qui se faisait dans les autres pays avec les voyages de certains d’entre nous. Les magazines ont commencé à arriver à Paris, Internet n’existait pas encore. J’ai acheté tout ce qui sortait au début, tu as 10 magazines puis 20 puis 30 puis une centaine… Quand je suis arrivée à 300 ou 400 magazine je me suis dit m**** ça c’est une petite collection. Cette passion est venu avec le temps, maintenant j’en ai plus de 2000, un vrai malade ce Desy (rires).

Une expérience t’a marqué plus qu’une autre depuis que tu peins ?
Pas forcément une expérience mais plusieurs époques. La première bien sûr, c’est comme décrite plus, haut le départ du hip-hop, m’a beaucoup marqué. Puis une deuxième phase oula hip-hop a commencé à exploser un peu partout en France, je pense au début des années 90. Une troisième période où les marques de bombes et autres magazines en kiosque ont commencé à pleuvoir un peu partout, fin des années 90 début des années 2000. Oui bien sûr, Internet est arrivé et du coup ça a changé complètement la façon de regarder le Graffiti.

Comment s’est passé ta performance aux puces avec le projet Le Mur Saint Ouen ?
Ça s’est passé chaudement en pleine canicule (rires). L’idée d’avoir un spot en plein puce de Saint-Ouen m’a vraiment bien fait plaisir. Un mur tout noir et un store, que du bonheur!

Desy x Le Mur Saint Ouen 12

Desy x Le Mur Saint Ouen 13

Tu peux me parler un peu de ce que tu as réalisé ?
Depuis que j’ai commencé à Grasse et j’ai toujours aimé les b-boy. Depuis une dizaine d’années, je les ai beaucoup peaufinés donc naturellement j’ai voulu faire une série de b-boy qui allaient dans le magasin. J’aime aussi la couleur donc j’en ai mis beaucoup dans mes personnages.

Quel est ton actu et tes futurs projets ?
En ce moment, je prépare une série de dessins noir ou blanc ou très peu colorisées, des wild-styles, de bboyz mais aussi une petite expo avant la fin de l’année.

BM: Des dédicaces à passer?
Une grosse pensée pour mes enfants et ma femme, je te dédicace aussi pour cet interview. Merci de m’avoir sollicité pour faire cette peinture. A tous mes amis qui se reconnaîtront, la liste est trop longue mais je vous kiffe.

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